Irvine attrapa la nourriture mais s’abstint d’y goûter. La faim lui reviendrait sûrement plus tard.
Calypse, perché au-dessus de se tête, lui parla un instant de l’expérience qu’il avait subit. Mais Irvine préférait ne rien ajouter. Il resta muet.
Après une demi-heure de silence ininterrompu, le tireur d’élite prit la parole, chose qu’il n’avait pas fait depuis au moins une demi-journée. Calypse faillit sursauter.
« Te fais pas de soucis, je vais bien. »
« Pas me faire de soucis ? Irvine, tu viens de passer quatre ou cinq heure sans dire un mot, adossé contre ce rocher face à la mère. Je devrais être rassuré ? »
Le Hunter se leva finalement en époussetant le sable de sa veste puis ramassa son fusil.
« Se poser des questions et réfléchir un peu pendant quelques heures est un remède efficace. T’inquiète, je m’sens mieux et dans pas longtemps j’aurai retrouvé mon humeur habituel, fais-moi confiance » lança-t-il à son interlocuteur avec un clin d’œil.
« Content d’l’apprendre. Il se fait tard et la nuit tombe, on ferait bien de rejoindre les autres. »
Ils reprirent le chemin du village et une fois là-bas, constatèrent que la plupart semblaient inquiets et agités.